Tenir contre soi un pull ou un cardigan Barrie, c’est bien plus que faire l’acquisition d’un beau vêtement. Car plus d’un siècle d’engagement et de savoir-faire dans le respect des hommes et de la nature s’incarne dans chaque création de Barrie. Entre les hauts plateaux de la Mongolie, la ville de Hawick en Écosse, le studio parisien de Barrie, les boutiques et les clients dans le monde entier, c’est un maillage puissant qui vient faire le lien entre histoire, création et engagement éco-responsable. Il suffit d’en tirer le fil pour en raconter les différentes étapes…
Le fil de l'histoire
En Écosse, la nature est sublime mais le temps est rude. Ses habitants, proches de la terre comme de la mer, découvrent la force chaleureuse et protectrice d’un tricot en laine, dont l’épaisseur et les huiles naturelles les protègent des éléments. Dès le XVIIe siècle, le tissage et le tricot deviennent ainsi des industries locales dont l’excellence dépasse les frontières. Lorsque le cachemire fait son apparition en Europe, c’est naturellement l’Écosse qui devient le haut lieu d’expertise pour la manufacture de fils et de vêtements avec cette matière d’exception. À Hawick, sur la rivière Teviot, la manufacture Barrie ouvre ses portes en 1903 et développe rapidement son savoir-faire pour devenir une référence en la matière. En 2012, la maison Chanel, cliente de longue date, fait l’acquisition de Barrie, et lance deux ans plus tard la ligne maison pour mettre en valeur ce patrimoine artisanal.
Le fil du cachemire
Entre les peuples nomades de Haute Mongolie et leurs chèvres capra hircus, l’histoire est millénaire. Les éleveurs et leurs troupeaux vivent en synergie avec une nature rude mais sublime, qu’ils ont à cœur de préserver. Depuis 2015, Barrie bénéficie d’un projet d’envergure lancé par Chanel pour assurer la qualité et la traçabilité de la matière première. Trois cent cinquante éleveurs ont été regroupés en une coopérative, formés et suivis pour assurer de nouvelles pratiques. Petits troupeaux, gestion durable des pâturages, suivi de l’alimentation, standards stricts de bientraitance animale sont parmi les étapes qui permettent de garantir une matière respectueuse aussi bien de la terre que des animaux et des hommes qui vivent de leur élevage. Les fibres sont traitées en lots, identifiés par des numéros : il est ainsi possible de retracer l’origine exacte de chaque lot, jusqu’à la zone de provenance et le nom de l’éleveur.
De fil en fil
Après le peignage attentionné des chèvres, au mois de mai, les fibres sont soigneusement triées puis lavées pour retirer les impuretés et la poussière. Puis vient l’éjarrage, en retirant les fibres les plus épaisses pour ne garder que les plus fines – processus lui aussi soumis à des normes de qualité et de respect. Le cachemire fait ensuite son grand voyage jusqu’en Écosse, où la manufacture Todd & Duncan se charge de la filature et de la teinture – fondée en 1897, elle existe en harmonie avec les eaux du Loch Leven, réserve naturelle ornithologique.
Le fil de la création
À Paris, sous la direction artistique d’Augustin Dol-Maillot, le studio Barrie exprime un processus créatif riche et novateur, puisant dans l’histoire de la mode des formes et des idées qui viennent se mixer aux codes de la maille. Pour Augustin Dol-Maillot, cette vision se veut également au service d’une intemporalité : d’une saison à l’autre, il tisse un fil conducteur. Les vêtements Barrie sont imaginés pour s’associer sur le long terme, pour devenir les piliers incontournables d’une garde-robe durable, des must-have qu’on aime reprendre sans cesse, heureux de les retrouver d’année en année, de saison en saison, qu’on transmettra à des êtres chers. Une vision à long-terme qui n’exclut pas l’ultra-créativité, loin de là…
Le fil de la création
À Paris, sous la direction artistique d’Augustin Dol-Maillot, le studio Barrie exprime un processus créatif riche et novateur, puisant dans l’histoire de la mode des formes et des idées qui viennent se mixer aux codes de la maille. Pour Augustin Dol-Maillot, cette vision se veut également au service d’une intemporalité : d’une saison à l’autre, il tisse un fil conducteur. Les vêtements Barrie sont imaginés pour s’associer sur le long terme, pour devenir les piliers incontournables d’une garde-robe durable, des must-have qu’on aime reprendre sans cesse, heureux de les retrouver d’année en année, de saison en saison, qu’on transmettra à des êtres chers. Une vision à long-terme qui n’exclut pas l’ultra-créativité, loin de là…
Le fil du savoir-faire
Au sein de la manufacture Barrie à Hawick, la tradition rencontre la haute technologie. D’une part, des machines Bentley Cotton, 70 ans d’âge, de l’autre, un parc de machines haute technologie Shima Seiki, dédiées à relever les nombreux défis techniques imposés par la très haute complexité des modèles Barrie la société Shima Seiki elle même avoue sa surprise quant à la maîtrise des techniciens de Barrie, capables d’emmener ces machines au delà même des attentes du fabricant !
La main et l’oeil humains restent cependant essentiels : Barrie est la seule manufacture au monde à continuer de jauger le lavage de la maille par un technicien, et chaque détail de montage (assemblage, pose des boutons…) est réalisé minutieusement à la main. Trois étapes de vérification sont nécessaires pour la validation d’un vêtement. Dans une région qui redécouvre la valeur de son patrimoine industriel, Barrie fait aujourd’hui figure de référence. Le nombre d’employés a presque doublé en sept ans, et la manufacture compte une école de formation, en lien avec les écoles et les universités local es. Sur plusieurs années, les élèves apprennent les différents gestes techniques pour assurer la transmission du savoir faire il faut deux ans pour apprendre parfaitement le processus de couture à la main. En huit ans, l’âge moyen des employés a baissé de dix ans, et les jeunes de la région sont fiers de travailler pour une maison historique, avec un rayonnement international.
Le fil du vêtement
Qu’est ce qui rend un pull Barrie si unique ? Selon Clive Brown, directeur du développement et 38 ans de maison, la qualité propre du cachemire écossais est son maillage serré, très résistant. C’est l’eau très douce de la rivière Teviot qui est utilisée pour le lavage des fibres et des pièces, sans aucune addition de produit chimique la manufacture Barrie dispose d’ailleurs de l’appellation GOTS (Global Organic Textile Standard) Niveau 1, qui garantit le respect total de l’environnement au niveau des procédés de production et de transformation. Si cette absence de traitement produit un cachemire qui semblera moins doux au toucher initial qu’un modèle bon marché, un vêtement Barrie va se bonifier avec l’âge, devenant toujours plus moelleux et agréable à porter. C’est un investissement à long terme : le service relation clients de Barrie reçoit généralement des pièces très anciennes en quasi parfait état, dont le seul défaut est un petit accroc causé par les gestes répétés et le port quotidien d’un heureux acquéreur. D’ailleurs, chaque pièce retournée est réparée et renvoyée avec soin, pour assurer une vie décuplée, et la transmission entre générations.
Le fil de la relation
Si le premier lien se fait par le regard, puis le toucher, le geste d’acquérir un vêtement Barrie est porteur de sens. C’est évidemment un investissement : chaque bel objet a un prix. Mais ici, l’acte a une résonance plus globale. Le soutien d’une communauté et d’un savoir faire, aussi bien en Mongolie qu’en Écosse. Un geste de respect pour les hommes et la nature. La garantie d’une traçabilité et d’un parcours respectueux des animaux, de la terre, de l’eau… Le signe d’une appréciation du travail effectué. Évidemment, c’est aussi un achat plaisir : l’oeil d’un directeur artistique, sa vision créative, un vêtement intemporel dont l’élégance décontractée viendra réchauffer la silhouette pendant de nombreuses années. Un achat de raison, tout simplement.